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Blog Béton

26 octobre 2006

Le Blog Béton n'aura pas fait long feu. Une

Le Blog Béton n'aura pas fait long feu. Une grosse vingtaine de posts, pour moins d'un an d'existence, vous me direz, c'est peu.
Pourtant, de très nombreux dessins non publiés dorment encore dans mes cartons... et attendent un écrin, à défaut d'acheteur.
Et alors, pourquoi ce brusque abandon ? Pourquoi ce bétonnage en règle ?
La source d'inspiration n'est pas tarie, non, même si les déplacements sur le terrain se sont faits plus rares et le besoin de croquer les mêmes vieilles briques s'est un peu calmé.
Parlons plutôt de déménagement. Déménagement gagnant-gagnant, puisque si le Blog Béton ferme ses portes, le carnet de croquis continuera de se remplir ailleurs, mais pas tout seul. Les portraits de bâtiment, les aquarelles industrielles voisineront désormais avec la production plus graphique et communicationnelle de leur auteur. Sites web, illustrations BD, pochettes de disque, viendront étoffer le portfolio de Papier Magazine, fondé avec mon frère Pascal, lui même photographe et graphiste indépendant.
Plus de couleurs, plus de dessins, plus de projets.
Adieu monotonie, au revoir béton.
Contactez nous, commandez nous.
Le béton est mort, vive Papier Magazine !

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29 août 2006

A la pêche aux joules

Saint Jacut de la Mer

Je sais ce que vous pensez. Après ces appels au décollage estival dans le précédent post, il devient insupportable de se taper la rentrée pluvieuse de notre vieille Europe. On ne songe plus qu'à repartir. A vagabonder sauvage. A crapahuter naturlïch.
Marre du béton?
Vous êtes mal tombés.
Même sur les côtes bretonnes, je trouve à m'extasier devant l'enchevêtrement de parpaings, de gouttières nickel et de câbles électriques qui ont même poussé dans les coins les plus reculés de la France profonde, dès le moment où elle a été "civilisée".
Des câbles, donc, et des pylônes voltaïques. De belles maisons (parfois modernes, et qui se donnent un air de vieux, mais on est pas dupes) et aussi des abres, quand même, au bord des parking à côté de la plage, et parfois l'inverse.
Tous les détails des mes aventures dessinées à Saint Jacut de la Mer dans les Côtes d'Armor (sauf l'odeur des chichis et de la mayo rance) sont sur pierrepernix.com.
[Saint Jacut de la Mer - feutre - 297 x 210 mm - © Pierre Pernix 2006]

28 août 2006

Bol d'air

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Douglas DC-3, DC-4, DC-10, Boeing 747, Fokker, Ford, Lockheed Tristar et Constellation...
Guère trace de béton, encore une fois. Quoique, sans beaucoup d'efforts, on devrait pouvoir imaginer le tarmac chauffé à blanc d'une piste hawaïenne (je dis ça au hasard, c'est peut-être à cause de la météo pourrie de cette fin de mois d'août) et, plus loin, le terminal farci de chair à charters, autrement dit de touristes en sandales, de retour au pays.
Ce n'est pas d'architecture dont il est question dans cette série d'aéronefs, mais de belle mécanique. Nul béton crasseux, mais de l'aileron chromé. Point de pénible pesanteur minérale, de la vélocité rugissante !
Ne chipotons pas : comme le train, l'avion aussi a droit de cité dans le Blog Béton en tant que machine industrielle. Et puis ça fait des lustres qu'on avait pas vu un post.
Tâchons de retrouver la vitesse de croisière...
[Avions modernes et anciens - feutre - 210 x 297 mm - © Pierre Pernix 2006]

24 avril 2006

Inutilement rouge

Ringloschuppen

Par ces temps de TGV volants et de lignes sans escales, la robe rouge de cet autorail allemand au détour d'un bosquet de ronces donne un frisson de nostalgie un peu ringarde.
Certes, on y regrettera l'absence de concept-bar où l'on fait la queue pour un club sandwich poulet au prix du caviar à 300 km/h, ou les sièges hype moquettés de fractales, mais le ronronnement du moteur à piston et le doux sentiment d'humanité que procurait la vue du dos du chauffeur en action dans ces bétaillères teutonnes ne devaient pas faire de mal.
Belles couleurs pourpres qui ne font pas oublier la rouille du châssis. Jolies herbiacées sauvages qui nous font percevoir à quel point la société industrielle produit de ces endroits sanctuaires repris par la nature en échange de nouveaux espaces de construction, toujours plus nombreux. En quelques mots, l'homme planifie dans de nouveaux lieux des structures qu'il ne veut pas prendre la peine de réhabiliter. Les vieilles formules sont généralement abandonnées sur place. Témoin ces trains inutiles tels que cette croupissante machine qui aurait pourtant de beaux jours devant elle dans un monde moins pressé.
Inutile? T'y vas peut-être un peu fort... Après tout, les  trains délaissés sont les plus utiles au Blog Béton.
[Ringoschluppen - feutre et aquarelle - 210 x 140 mm]

17 avril 2006

Mes couleurs sont inodores

Amoniak fabrik

Nouvelle carte postale de l'Allemagne où les friches industrielles sont légion.
Pour parer à la tendance alimentaire sucrée du Blog béton (voir les posts précédents), j'ai choisi de revenir à des teintes plus verdâtres dans la mise en perspective d'une substance peu râgoutante, aussi peu râgoutante qu'essentielle au confort moderne de la ménagère, pour ne citer que lui : l'amoniaque.
Or l'amoniaque n'a pas de couleur. Le vert cité plus haut tient davantage au délabrement moussu de ce triste lieu de fabrication qu'au précieux composé chimique.
L'amoniaque a une odeur, en revanche.
Une odeur qui, comment dire, une odeur qui pue.
Une odeur de chiottes?
Oui, mais de chiottes propres, s'entend.
Voilà! Ce retour à la belle épopée industrielle fait comme un grand courant d'air frais.
C'est qu'en même temps, cette voûte de tôle ondulée n'est pas sans me rappeler la serre à tomates de pépé, le wagonnet en moins, bien sûr. Teufel ! on ne se refait pas. Cherche le béton que tu resteras toujours indécrottablement champêtre.
[Amoniak fabrik - feutre et aquarelle - 210 x 140 mm]

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15 avril 2006

Auguste pas triste

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Salaud d'Auguste Perret !
Décrié, conspué, traîné dans la boue. Pour les fans du colombage et du géranium au balcon façon vieille France, ce précurseur du béton armé n'est rien moins qu'un charlatan injustement inscrit au panthéon de l'architecture. Pensez donc : gratte-ciels en béton, gares routières en béton, logements sociaux en béton, églises, théâtres, monuments en béton... On reproche à Auguste Perret, formé à Bruxelles et coupable de partcipation dans la reconstruction d'après guerre en France, de n'avoir pas choisi le torchis et  la pierre de Ménerbes dans ces imposants ensembles modernes qu'ont été, pour exemple, la ville nouvelle du Havre ou la tour d'Amiens (104 mètres, voir illustrations). Allons donc, on bave devant l'époustouflante audace de Manhattan, et on voudrait que les villes françaises ne restent qu'un alignement de chaumières et d'immeubles Haussmaniens à portes cochères rococos. Bonjour la modernité. Bonjour l'ouverture.
Si on creuse un peu, on apprend d'Auguste Perret qu'il a mené de savantes études sur les possibilités formelles et techniques de ce nouveau matériau, y introduisant la coloration, concevant un système de panneaux préfabriqués auxquels il appliqua des textures et de bas reliefs très sophistiqués empruntés à l'art grec.
"Mon béton est plus beau que la pierre. Je le travaille, je le cisèle (...), j'en fais une matière qui dépasse en beauté les revêtements les plus précieux".
Un peu illuminé, sans doute, l'Auguste. Mais pas un vulgaire dessinateur de boîte à chaussures. Et un vrai amoureux du béton honni.
J'ai trouvé la mascotte de mon blog, quoi.
[Tour Perret d'Amiens (1 et 2) - feutre et aquarelle - 210 x 290 mm]

11 avril 2006

Monodonut

Donut King II

Qui se rappelle cet épisode des Simpson dans lequel Omer décroche un rôle de chauffeur de Monorail ?
Plutôt craignos, le Monorail : pour l'inauguration, le convoi s'emballe et les officiels embarqués voient leur vie défiler à plus de 200 à l'heure. Tous seront sauvés grâce à l'intervention d'un grappin lancé de la cabine de tête vers quelque chose de solide auquel se coincer, en l'occurence... l'enseigne géante d'une baraque à donuts. Célébrissime, la baraque, car inspirée du très médiatisé établissement Randy's Donuts, guère différent dans la forme de l'exemple ci-dessus.
Un donut reste un donut, après tout. Même si la taille varie, autant en terme d'architecture que de pâtisserie.
Au fait... J'ai comme l'impression que la pâte à beignet est en train de supplanter le fameux mélange ciment/gravier qui sert de baptême à ces pages.
On va rattraper ça au prochain épisode, sinon ça risque de devenir indigeste.
J'ai pas raison ?
[Donut King II - feutre et aquarelle - 290 x 210 mm]

27 mars 2006

Beignet automatique

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beignets

Lessiveuses

Pas de voyage fou cette semaine, ni de bucolique visite dans une zone quelconque. J'ai simplement rencontré un magnifique beignet en forme de 8, samedi dernier, d'un jaune éclatant sur fond de boulevards pluvieux. J'en ai gardé une photo apétissante et émue . C'est d'ailleurs à peu près le seul souvenir qui me reste de ce week-end, en plus d'un bref passage au dit lavomatic, terme inexact puisqu'emprunté à une marque de ces machines que nous rebaptiseront "lessiveuses automatiques" pour faire Proustien.
Pour en revenir au beignet : il serait temps de faire rentrer quelques photos dans ces pages, histoire de voir sans tricher (car je suis le roi des tricheurs : le dessin permet tout, bien plus qu'avec leurs saloperies de machins numériques...).
[Lessiveuses - feutre - 290 x 210 mm]

21 mars 2006

Wonder zébras

Turn right

Rien ne vaut l'Angleterre pour trouver un ciel gris plus joliment gris que le ciel parisien. Comme à chaque fois qu'on y va, c'est la même histoire macabre : un horizon pisseux et du goudron détrempé.
En plus, je vois partout des usines, des routes, des usines.
L'épisode précédent, celui de l'église normande, aura fait long feu. Sans les usines et les spaghettis électriques chargés de poteaux en béton qui zébrent le ciel comme la peinture les carrefours de nationale, que voulez vous, hein, je m'emmerde.
Oui oui! encore des stations services, des diners américains, des gares routières et aussi, à venir, un architecte phare du béton français : Auguste Perret.
Bientôt sur le blog.
[Turn right - feutre et aquarelle - 210 x 140 mm]

12 mars 2006

Ecouis distant

Eglise d'Ecouis

Comme le temps passe vite!
Depuis que la machine qui sert de passerelle vers le Blog Béton est tombée en rade, la convivialité de l'endroit s'est considérablement refroidie et figée comme une motte de terre Ouralienne pour Noël.
En deux semaines le carnet à dessins de papier a pourtant eu le temps de se farcir de nouvelles pages, et le cul de son auteur de se poser en face de brillants monuments par ce rude hiver.
Tiens par exemple : une fois n'est pas coutume je suis rentré dans une église et, accroche toi bien, j'ai assisté à la messe et j'ai même chanté des cantiques saisissants de sensualité chrétienne !
Les mariés ont décidé de croquer la pomme d'amour,  ils m'ont remercié aussi de croquer l'église d'Ecouis (Eure) pour la couv' du livre de messe. Un beau tirage. Un beau mariage.
Mais très glacial, dans le genre, à cause du froid normand de ce mois de mars.
Bien, on a sifflé quelques bouteilles et on est rentrés par des routes bucoliques, longeant la Seine et ses complexes industriels, ses ponts suspendus bétonnés, ses docks et ses voies ferrées. Mâtin ! Quelle journée !
Avec cette matière, et maintenant que le computeur est réparé, Blog Béton repart.
Et vous avec ?
[Eglise d'Ecouis - feutre et aquarelle - 210 x 297 mm]

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